Qu’est-ce que la Ferdinand Cup ?
La Ferdinand Cup, c’est plus qu’un simple championnat. C’est une famille de passionnés, un paddock où l’entraide règne et où l’amour des Porsche anciennes unit tous les concurrents. Créée en 2017, cette compétition unique rassemble uniquement des Porsche produites avant 1997, toutes réparties par catégories selon leur puissance. Chaque week-end de course est une fête, entre sessions sur piste intenses et moments de partage en dehors. Ici, les performances comptent, mais ce sont les sourires, les coups de main et les anecdotes autour d’un café qui font la vraie magie de la Ferdinand Cup. Un championnat où chacun trouve sa place, avec ou sans chrono d’élite.
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Le paddock s’anime doucement. Nous sommes jeudi 18 avril 2025, la lumière dorée de fin d’après-midi éclaire les arbres bordant le mythique circuit de Dijon-Prenois. Le ciel est dégagé, l’air vif. L’hiver semble derrière nous, mais il suffit de quelques secondes sans gants pour comprendre qu’il faut encore se méfier du froid bourguignon. Nous installons la tente, les outils, et notre Porsche 968 CSR “Mia”, prête à rugir pour la deuxième manche de la Ferdinand Cup.
C’est en famille que l’on débute cette aventure : nos filles, âgées de 14 et 11 ans, sont là et donnent un vrai coup de main pour le montage. Le paddock, lui, se peuple rapidement. Nous retrouvons nos voisins de stand : Michel #76 avec sa 968, Sébastien #11 avec sa 993. L’ambiance est détendue. On rigole, on parle réglages, on trinque le soir au gîte avec les copains de toujours. Vendredi, le calme avant la tempête.
Samedi : essais et qualifications, entre soleil et poussière
Samedi 19 avril. Dès 9h40, place aux essais libres. Maeva est au volant pour cette première session. Objectif : reprendre ses marques sur le tracé vallonné et rapide de Dijon-Prenois, roder les nouvelles plaquettes et disques, et valider les pressions de nos semi-slicks. Elle boucle plusieurs tours, et malgré quelques erreurs de pilotage, signe un prometteur 1:36.568 – ce qui la place P8 au général, et P2 en FC2.
Petit tour de vérification mécanique pendant la pause : deux vis de cardans desserrées sont resserrées à temps. C’est aussi ça, l’endurance : garder les yeux partout.
À 14h35, c’est au tour de Benjamin pour les qualifications. Une session… mouvementée. Un concurrent oublie de remettre son bouchon de réservoir d’huile. Résultat : une traînée d’huile sur le circuit, drapeau rouge. Le second départ est donné, mais la piste est saupoudrée de produits absorbants. Ambiance désert de poussière, voir tempête dans le désert en pleine campagne bourguignonne. Benjamin trouve tout de même un tour propre et claque un 1:34.091, P4 au général, P2 en FC2. On partira en 2e ligne pour la course du lendemain.
Course 1 : pluie, pneus pluie… et victoire générale !
Dimanche 20 avril. Le réveil est arrosé. Pluie dans la nuit, et piste encore humide à 8h30 pour le départ de la première course. On opte pour des pneus racing pluie, malgré la météo hésitante. Maeva et Benjamin installent le set semi-slick dans la ligne droite, prêts à l’échange… au cas où.
Benjamin prend le départ en P4. Et là , coup de théâtre : les trois voitures devant sont parties en slick. Résultat ? Il les avale par l’extérieur dès le premier virage, le double droit de Villeroy. À la fin du premier tour, il est en tête !
Il creuse l’écart autant que possible, craignant que la piste ne sèche trop vite. Mais un Full Course Yellow vient tout changer : les pneus pluie restent chauds, ceux en slicks refroidissent. À la relance, les concurrents glissent, sortent. Benjamin conserve l’avantage et passe le relais à Maeva avec un tour d’avance sur les poursuivants. Finalement, on reste en pluie.
Maeva, solide, maintient la cadence. Piste encore piégeuse. Elle va chercher l’humide pour préserver les pneus. À son tour, elle signe un 1:41.067, meilleur temps de la course au général. La course se termine dans un classement chaotique : les chronos n’ont pas fonctionnés jusqu’au bout, le drapeau à damier agité… et puis l’annonce tombe :
La #36 remporte la course au général !
Première victoire absolue pour une voiture de catégorie FC2, et qui plus est, un couple.
Course 2 : sec, attaque et stratégie
L’après-midi, retour du soleil. Les semi-slicks sont remontés, les réglages durcis. Benjamin s’élance cette fois depuis la 3e position. Michel #76 réussit un super départ et passe en tête au premier virage. Nicolas #16 suit de près, tandis que Franck #65 double tout ce beau monde dans la ligne droite des stands.
Classement après le premier tour : #65, #76, puis Benjamin en #36. Benjamin revient sur Michel et le dépasse dans la courbe rapide de Pouas. En haut de la ligne droite, c’est fait : il est P2 au général, et P1 FC2.
Mais devant, la #65 sort régulièrement des limites de piste et écope d’un avertissement. Benjamin temporise, gère pneus et usure, et passe le relais à Maeva avec une stratégie claire : rester propre, constante,.
Maeva enchaîne. La #65 part à la faute plusieurs fois, et reçoit une pénalité sévère. Maeva, concentrée, signe un 1:34.977, solide chrono, et conserve l’avantage.
Deuxième victoire générale du week-end pour la #36. Deux courses, deux victoires, un week-end parfait !
Épilogue : euphorie, entraide, et chrono
Benjamin a réalisé un 1:31.669 en course 2, excellent sur ce tracé exigeant. L’euphorie est là . Les copains nous rejoignent dans le paddock, les visages sont marqués par le soleil et les émotions, mais tous sourient.
Les filles sont ravies. Le week-end fut intense, mais chacun a trouvé sa place : des mécanos aux supporters, en passant par les équipes concurrentes qui, dans la meilleure tradition de la Ferdinand Cup, ont une fois de plus démontré une entraide sans faille.
Dijon-Prenois 2025 restera gravé dans nos mémoires comme un week-end de cœur, de stratégie, et de dépassements. En piste comme dans les stands, ce fut une course d’équipe.