Notre aventure avec Sunny au Circuit Paul Ricard
Un dĂ©part chaotique : lâaventure commence avant mĂȘme la course
Notre week-end du Grand Prix de France Historique 2025 avait dĂ©jĂ des allures dâĂ©popĂ©e avant de poser une roue sur le circuit.
Alors que nous avions chargĂ© « Sunny », notre fidĂšle Porsche 964 RS, sur la remorque, tout semblait prĂȘt pour prendre la route vers Le Castellet.
Mais Ă peine 15 minutes aprĂšs notre dĂ©part, le tĂ©lĂ©phone sonne : lâautocollant tant attendu, reprĂ©sentant une magnifique planche de « Antoine le Pilote au Tour Auto », venait enfin dâarriver !
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Demi-tour express, logistique improvisée, et un immense merci à Virginie qui a fait la moitié du chemin pour nous éviter une perte de temps précieuse.
Finalement, autocollant en main et sourire retrouvé, nous reprenons la route, direction le Circuit Paul Ricard, impatients de démarrer ce nouveau défi.
Ă notre arrivĂ©e, entre le vent qui se levait et la lumiĂšre dorĂ©e du soir, le circuit semblait vibrant dâĂ©nergie.
Installation rapide, déchargement, formalités administratives, retrait des pass⊠et place au collage de notre capot si spécial !
Avec des rafales capricieuses, il nous faudra plusieurs heures et beaucoup de patience pour dompter lâautocollant.
La nuit tombĂ©e, lâauto Ă©tait prĂȘte, et nous aussi. Demain, place Ă lâaction.

Premiers tours de roues : entre découverte et adaptation
Vendredi matin, nous retrouvons notre environnement favori : le paddock animé, les moteurs qui ronflent, et cette atmosphÚre électrique qui précÚde toujours les grands moments.
Maeva ouvre le bal avec les essais libres. Câest une premiĂšre pour elle au volant de Sunny sur un grand circuit comme le Paul Ricard, et lâapprentissage est immĂ©diat.
Entre Mia (la 968 CSR) et Sunny (la 964 RS), le ressenti est radicalement diffĂ©rent : moteur Ă lâarriĂšre, Ă©quilibre plus dĂ©licat, boĂźte plus courteâŠ
Il faut dompter cette boule dâĂ©nergie qui ne demande quâĂ passer devant dans chaque freinage mal nĂ©gociĂ©.
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Tour aprÚs tour, Maeva ajuste son pilotage. Malgré les défis, elle enregistre un meilleur temps en 2:52.020.
Pas mal pour une premiÚre prise en main dans des conditions réelles !
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Pause de midi, vérifications classiques : serrages, niveaux, pressions. Sunny est en forme.
Qualifications : retrouver les sensations

LâaprĂšs-midi, câest au tour de Benjamin de sâĂ©lancer pour les qualifications.
La météo est au beau fixe, mais la vigilance est de mise : entre les prototypes chaussés de slicks et les GT plus rapides, il faut jouer finement.
La redécouverte de la 964 RS est grisante : le bruit rauque du moteur, la direction précise, les montées en régime⊠Tout incite à pousser, mais avec sagesse.
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Benjamin réalise un meilleur tour en 2:38.415, ce qui le place 27ᔠsur 35 partants (et 6ᔠde notre catégorie).
Pas mal compte tenu du plateau impressionnant rassemblé pour ce Grand Prix historique.
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La journĂ©e se termine sous un ciel limpide. Sunny, habillĂ©e de son autocollant « Antoine le Pilote », attire lâĆil de nombreux visiteurs et passionnĂ©s.
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Ăchanges chaleureux, anecdotes, encouragements : lâesprit automobile dans ce quâil a de plus pur.
Une journée hors norme : samedi au Castellet
Le samedi 26 avril restera gravé dans nos mémoires.
DÚs le matin, les routes sont engorgées : la foule est au rendez-vous.
Entre la venue de Charles Leclerc pour lancer la course, les dĂ©filĂ©s de champions, les exhibitions de F1, les hot laps et les dĂ©monstrations historiques, lâambiance est celle des grands jours.
Dans les paddocks, lâeffervescence est palpable. De Fred Vasseur Ă Jean Alesi, de Jacques Villeneuve Ă Alain Prost, tout lâunivers du sport automobile est lĂ .
Et au milieu de cette effervescence, notre Sunny, prĂȘte Ă en dĂ©coudre.
Une météo incertaine, une course mouvementée
Quelques gouttes de pluie tombent une heure avant notre départ. Dilemme classique : pluie ou pas pluie ?
Finalement, le vent et la chaleur auront vite séché la piste. Ce sera pneus semi-slicks.
à 18h20, Benjamin rejoint la prégrille. Notre place : 25ᔠsur la grille, 6ᔠen catégorie.

DĂ©part lancĂ©, montĂ©e dâadrĂ©naline

Benjamin sâĂ©lance, prend un bon rythme, et reste collĂ© Ă ses concurrents immĂ©diats, notamment la voiture #30.
Mais un incident survient rapidement : safety car suite Ă lâincendie spectaculaire dâune Marcos.
Ă la relance, Benjamin ne parvient pas Ă recoller, mais il conserve un rythme solide.
Au 8á” tour, il signe son meilleur chrono en 2:35.680.
Il se maintient en 22ᔠposition au général et 4ᔠen catégorie.
Ă la fin du 9á” tour, il passe le volant Ă Maeva, aprĂšs un arrĂȘt obligatoire de 2min30.
Un relais sous haute tension
Maeva prend la piste avec détermination.
Elle gĂšre la circulation dense, notamment les prototypes qui fondent sur elle.
Dans son 14á” tour, elle claque un trĂšs bon 2:41.401.
Mais au 21á” tour, la mĂ©saventure arrive : un tĂȘte-Ă -queue dans le double droite du Beausset.
Heureusement, grĂące Ă un rĂ©flexe incroyable dâun concurrent (#96), lâincident ne dĂ©gĂ©nĂšre pas.
Malgré la perte de quelques places, Maeva repart. à la fin de son relais, nous sommes 19ᔠau général, toujours 4ᔠen catégorie.

Le dernier effort : tenir jusquâĂ lâarrivĂ©e

Benjamin reprend le volant pour le dernier relais, effectue un ravitaillement rapide, et repart avec une seule mission : finir.
Mais rapidement, un bruit inquiĂ©tant Ă lâarriĂšre gauche se fait entendre.
Craignant pour la mécanique, Benjamin adopte un rythme prudent.
Dans le 29á” tour, nous faisons un dernier passage aux stands pour contrĂŽler : rien de visible, mais le bruit persiste.
La stratégie est claire : rouler sans casser.
Avec lâavance acquise, Benjamin gĂšre jusquâĂ ce que le leader de la course nous prenne un tour, ce qui signifie la fin prĂ©maturĂ©e de notre calvaire.
Résultat final :
- đ„ 3á” en catĂ©gorie (derriĂšre Emmanuel en Porsche 935 K3 et Patrick en Porsche 964 RSR)
- đ 20á” au gĂ©nĂ©ral !
AprÚs une course aussi animée, la montée sur le podium fut un moment de pur bonheur, ponctué de larges sourires et de soulagement.
Un Grand Prix inoubliable
Ce Grand Prix de France Historique aura été une expérience hors norme.
Entre la foule, les champions prĂ©sents, lâatmosphĂšre unique, les batailles en piste, les imprĂ©vus mĂ©caniques, et la fiertĂ© dâavoir amenĂ© Sunny au bout, tout Ă©tait rĂ©uni pour crĂ©er des souvenirs indĂ©lĂ©biles.
Nous rentrons fatiguĂ©s, certes, mais avec le cĆur gonflĂ© dâĂ©motions et lâenvie de repartir trĂšs vite pour de nouvelles aventures.