Une ouverture de saison intense au circuit Paul Ricard : retour sur le week-end du Team BM Racing
Le souffle de l’intersaison
L’hiver fut long. Trop long. Alors que les moteurs restaient silencieux et que les circuits s’endormaient, l’envie de reprendre le volant n’a cessé de grandir. Le Castellet sonnait enfin l’ouverture de la saison de la Ferdinand Cup. Le Team BM Racing avait hâte de retrouver la piste, ses odeurs, son bitume brûlant et l’ambiance unique du paddock. Avec « Mia », notre Porsche 968 CSR #36 fraîchement révisée après un hiver de soins mécaniques, c’était un retour à la compétition placé sous le signe de la passion et de la camaraderie.
Essais libres et qualifications : premiers tours de roues
Les essais libres du samedi matin ont été brefs mais précieux. Seule Maeva a pu prendre le volant pour reprendre ses marques, s’habituer aux nouvelles sensations de la voiture, et ressentir le comportement mécanique après l’intersaison. Malheureusement, un drapeau rouge écourte la séance, interrompant notre montée en rythme.
Place ensuite aux qualifications. Cette fois, seul Benjamin s’élance en piste. L’objectif : un tour clair, rapide et propre. Après une lutte contre le trafic et un peu de stratégie improvisée, Benjamin signe son meilleur temps personnel sur ce circuit du Paul Ricard avec un impressionnant 2:30.237, offrant à la #36 la pole position en catégorie FC2. Une belle mise en jambe malgré quelques ajustements encore à peaufiner.
Course 1 – Une ouverture stratégique
Dimanche matin, premier départ lancé de la saison. Benjamin prend le volant pour débuter cette première course d’une heure. Très vite, il remonte dans le classement général jusqu’à atteindre la 3e place au général. Son meilleur tour : un solide 2:31.589, démontrant la compétitivité de la voiture et la maîtrise du pilote.
Après un relais bien maîtrisé, Maeva reprend la piste en 3e position au général. L’objectif est clair : tenir tête à la #76 et la #55, deux redoutables adversaires. Maeva défend sa place avec acharnement. Alors que la pression monte, la #76 commet une erreur sous la pression de la #55, laissant Maeva se battre jusqu’au bout pour préserver sa position.
Elle franchit la ligne 2e en FC2, avec un meilleur tour en 2:34.174. La #36 termine cette première course sur le podium de sa catégorie, et prouve que l’équipage est dans le rythme.
Course 2 – La remontada enflammée
Le second départ, à 18h10, se fait sous un ciel flamboyant. Maeva est au volant pour le départ. Mais dès la sortie du dernier virage du tour de formation, la voiture #84 hésite à s’élancer. Coincée derrière, Maeva ne peut éviter la mésaventure : fumée blanche, roue mal serrée sur la #84, et tout un peloton qui la dépasse avant même le premier virage.
La #36 se retrouve 10e au général, loin de sa position initiale sur la 2e ligne. Maeva entame alors une lutte acharnée pour remonter. Virage après virage, elle gagne des places jusqu’à atteindre la 7e place au général, 3e de la catégorie FC2. Son meilleur temps : 2:34.589.
Le relais arrive. Benjamin prend le volant, la tension est palpable. Il repart 7e au général, toujours 3e en FC2. Et là, la magie opère.
Il rattrape d’abord la voiture #76 après moins de 3 tours. Au virage du Lac, il plonge à l’intérieur. L’attaque est propre, incisive, efficace. Deuxième de la catégorie. Mais il ne s’arrête pas là. Devant lui, la voiture #5, leader de la FC2, semble inaccessible. Pourtant, Benjamin remonte. Tour après tour, il grappille, fonce. Les écarts fondent. Une lutte haletante s’engage pour la tête de la catégorie, avec plusieurs dépassements croisés qui feront vibrer les spectateurs et les commentateurs.
Puis vient le final. Benjamin est désormais en 3e position au général, juste derrière la #11, une FC1. Dans le dernier tour, dans le dernier virage, il tente une ultime attaque. Mais fair-play et lucide, il évite le contact quand la #11 ferme la porte. Une démonstration de respect et de pilotage propre.
Il franchit la ligne 3e au général, 1er de la catégorie FC2. Son meilleur chrono en course : 2:30.468.
Une fin d’épreuve à bout de souffle…
Quand la Porsche 968 CSR #36 rejoint le paddock, elle a tout donné. Les pilotes aussi. Benjamin et Maeva sont exténués. Et pour cause : le support de boîte a cassé, laissant la boîte de vitesses reposer sur le train arrière. Une fin de course à l’image du week-end : engagée, intense, humaine.
Une coupe, une équipe, une communauté
Mais au-delà des performances, ce week-end aura encore une fois démontré la beauté de la Ferdinand Cup : une ambiance unique, une entraide sincère entre teams, des copains venus prêter main forte en mécanique, et une passion commune qui transforme chaque course en aventure.
Vivement la prochaine.